(retranscription : Sandrine Mazière/Pimprenelle)
"Elle a fait un bébé toute seule" et lui vient encore de pondre un tube ! De toute façon, Jean-Jacques Goldman ne sait rien faire d'autre. Alors, résultat : gloire, fortune, succès, l'assaillent de toutes parts. Tant pis pour lui ! Nous, on est bien contents ! Et on en profite même pour le soumettre de temps en temps à la question. En voici tout de suite un illustre exemple dont vous nous direz des nouvelles ! Starclub : Comment t'y prends-tu pour écrire une chanson ? As-tu une méthode particulière ? Jean-Jacques Goldman : "Non, je n'ai pas de méthode précise. Je me contente d'observer ce qui se passe autour de moi et lorsqu'il se produit un événement qui mérite, selon moi, d'être raconté en chanson, je le fais." S.: As-tu appris la musique ? J.J.G.: "J'ai appris à jouer du violon pendant huit ans. J'avais un professeur qui me donnait des cours particuliers. Je joue aussi de la guitare et du piano. Pour composer, je préfère le piano mais pour jouer sur scène, c'est la guitare que je préfère. Ça vibre mieux. Le piano est surtout un instrument d'ambiance." S.: Quels sont les plus gros inconvénients de ton métier ? J.J.G. : "Il m'arrive de penser que j'aurais bien aimé être à la place d'un de mes musiciens, par exemple. Vivre comme eux. C'est-à-dire, bénéficier de temps en temps d'une parcelle de gloire tout en ayant la possibilité de pouvoir redevenir anonyme. Je trouve qu'au fond, c'est ça l'existence idéale pour ce genre de métiers." S.: Quelle qualité te semble la plus importante chez les gens que tu côtoies ? J.J.G. : "J'aime les gens humains, gentils, mais aussi les gens qui existent, qui ont une personnalité bien à eux. Je n'aime pas trop que l'on réagisse simplement en fonction de moi. Je préfère qu'on le fasse par rapport à un point de vue personnel et sincère." S. : Quels sont les défauts que tu supportes le moins chez les autres ? J.J.G.: "Je ne supporte ni la prétention ni la méchanceté. Quant aux gens trop sûrs d'eux, lis ont tendance à m'énerver." S.: Quels sont tes plus gros défauts ? J.J.G.: "Je ne pense pas avoir mauvais caractère dans le sens où je n'ai jamais de gros excès d'humeur. Je ne suis pas non plus lunatique. Mais il me semble que c'est justement beaucoup plus difficile de vivre avec quelqu'un comme moi qu'avec un autre qui exploserait. Car les gens qui explosent, une fois leur colère passée, tout rentre dans l'ordre. Tandis que moi, je peux rester des semaines sans ouvrir la bouche et ça doit être vraiment pénible pour mon entourage. Un autre défaut que je reconnais avoir : je suis terriblement rancunier. Maladivement, pathologiquement rancunier. Et quand j'éprouve ce sentiment à l'égard de quelqu'un qui m'a fait une crasse, je tire un trait définitif sur cette personne." S. : Es-tu superstitieux ? J.J.G.: "Non, absolument pas." S. : Préfères-tu la ville ou la campagne ? J.J.G. : "Je préfère la ville. J'ai toujours vécu en ville. Quand j'étais petit, j'éprouvais une sorte de soulagement quand je retrouvais ma ville après avoir passé mes vacances à la mer ou à la campagne." S. : Combien as-tu d'amis ? J.J.G.: "Je dois en avoir une bonne vingtaine. D'ailleurs, je suis persuadé qu'on en a toujours plus qu'on ne croit." S. : Quel est ton style de fille ? J.J.G. : "J'aime les filles naturelles, celles qui n'essayent pas de jouer un personnage. Le physique passe après." S. : Que penses-tu du flirt ? J.J.G.: "C'est la partie la plus intéressante et la plus importante du plaisir." S. : Et de l'amour en général ? J.J.G.: "C'est un sentiment très subjectif mais, contrairement à l'idée reçue qui prétend que l'amour est aveugle, je suis persuadé du contraire. On ne tombe pas amoureux comme on attrappe une maladie. On aime pour des raisons bien précises et tout à fait explicables. On peut être séduit par le physique, l'intelligence ou la gentillesse de quelqu'un." S. : Quel est ton passe-temps favori ? J.J.G.: "Ne rien faire !"
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