ITW-JJG-Ouveillan99

"Une vigne offerte aux Restos, c’est un geste extrêmement généreux".

Interview Pascal ALQUIER

DEPUIS 1995, pour les Restos du coeur, Fredericks-Goldman-Jones, Francis Cabrel, Pascal Obispo et Patricia Kaas ont découvert Ouveillan, ses hommes et ses vignes... En 1999, le parrain de la vigne du coeur est Jean-Jacques Goldman. Il chantera, ce vendredi, à guichets fermés, devant près de 5.000 spectateurs.

LA DEPECHE DU DIMANCHE.- Pour quelle raison avez-vous choisi d'être le parrain de la manifestation d’Ouveillan ?

JEAN-JACQUES GOLDMAN.- J'ai une relation de grande confiance avec les organisateurs, notamment avec mon ami Jean-Paul Chaluleau. Le premier souvenir que j'ai d'Ouveillan, c'est son coup de téléphone, il m'a dit : "Ils t'offrent une vigne". C'était comme "Ils t'offrent leur sang". J'étais très ému.

Une vigne offerte aux Restos, c'est un geste extrêmement généreux, profond, symbolique.

DDD.- Il y a cinq ans, comment la manifestation s'est-elle mise en place ?

JJG.- Une rencontre, la répartition des tâches, une poignée de main et c'était parti.

Personnellement, je n'ai plus rien à faire. Quelques conversations parfois sur des choix, des questions, mais c'est à Ouveillan que tout est organisé.

DDD.- OuveilIan, est-ce un rendez-vous unique dans la vie d'un artiste ?

JJG.- Unique oui. Très particulier. C'est un concours de circonstances qui me fait revenir cet été. C'est une année de tournée pour moi et Patrick Bruel n'était pas tout à fait prêt.

DDD.- Depuis le début, de grands artistes ont chanté à Ouveillan, est-ce en raison de votre empressement à les convaincre ?

JJG.- C'est surtout la rumeur qui rapporte tout ce que ce concert a de particulier : l'accueil, l'atmosphère.

DDD.- De quoi sera fait le spectacle de vendredi ?

JJG.- C'est essentiellement le spectacle de la tournée "En passant" sans la grande scène et les grands écrans (ndlr : motus sur les surprises mais Patrick Bruel est annoncé et l'un des artistes ayant participé les années précédentes également).

DDD.- Véronique Colucci vient chaque année, elle aussi s'avoue séduite par ce rendez-vous. N'est-ce pas le moment de multiplier ce genre d'événements ou existe-t-iI une volonté farouche de créer un moment d'exception ?

JJG.- Je ne suis qu'un des bénévoles des Restos. Chacun est conscient que ce ne sont pas les Restos qui vont régler les problèmes de misère en France. Les vraies solutions sont politiques. Mais la politique ne résoudra jamais tout et ne dispensera jamais d'être solidaire de son voisin.