(Retranscription :
Nagui : Bonsoir et merci Jean-Jacques et Carole, et Michaël Tout va bien ? L'année 93 a bien démarré ?(S'adressant à JJ qui continue à jouer tout doucement avec sa guitare) : On va commencer par la vie et l'uvre de Jean-Jacques Goldman c'est pour te dire. Avec, tout petit déjà, jusqu'à aujourd'hui, et l'album, les lives et compagnie. Tu regardes, tu me dis s'il y a des erreurs, s'il y a un problème, s'il y a quelque chose qui ne te plaît pas, je veux dire à part tes clips que tu as tournés, quelque chose que je dis qui ne te plaît pas D'accord, ok, lâche pas ta guitare, surtout Ok, le portrait, c'est ça : |
Tout petit déjà, le 11 octobre 1951, dans le 19ème arrondissement, la famille Goldman, Alter Mojze et Ruth Goldman on le plaisir de vous annoncer la naissance de leur troisième enfant : Jean-Jacques Goldman. Piano, violon pendant 10 ans, ça n'empêche que à l'âge de 15 ans, le Gospel et il se réchauffe en fondant les Red Mountain Gospellers Yeah ! Puis il fonde les Phalansters, les Phalanstère voulant s'exprimer, ils se produiront donc au Golf-Drouot, ensuite un Bac D, puis une prépa-HEC, puis c'est l'échec, l'EDHEC je veux dire, à Lille, en même temps qu'une fac de sociologie. Puis 74, bing, l'armée. Il rentre dans l'armée de l'air l'air, il l'a déjà, et il ne lui manque plus que les paroles. [Extrait de "Sister Jane"] Taï Phong, le grand vent. Taï Phong souffle sur l'Europe, symphonique, avec les deux frères vietnamiens, que l'on aime, vietnamiens , Khan et Taï, inspiration Floyd et Yes, King Crimson, la voix haute perchée de Jean-Jacques Goldman donne le ton à la sauce taï79, un gallois débarque dans la bande de jeunes, Michaël Jones, remplaçant et soliste. En 80, tous se taillent et se fondent dans la foule. Jean-Jacques est marié, avec des enfants. Il faut vivre et assurer, au magasin de sport familial. Il écrit des chansons, rencontre Marc Lumbroso, son futur éditeur, démarche, avant de monter les marches. On lui dit : "On vous écrira, Nous n'y croyons pas, Non, non, non, non, et non". Chez Epic, le 4 septembre 81, il signe. [Extrait du clip "Il suffira d'un signe"] Jean-Jacques voulait appeler l'album "Démodé", mais au niveau marketing, coco, c'est pas vendeur. Le signal passe sur toutes les ondes. Ceux qui le prenaient pour le "canard boiteux de la chanson française" guettaient la fin. Après la naissance, on attendait la mort du cygne, on aura "Le retour de la vengeance de Goldman 2". |
Jean-Jacques Goldman, sur cet album, un album "Minoritaire", parce que tu ne voulais pas, et tu n'aimes pas la fausse marginalité, bien joué Jean-Jacques, et encore moins les ghettos, ça c'est clair. Un album autobiographique, tu n'aimes pas la drogue, hein non plus, tu détestes la drogue, tu trouves ça "naze" la drogue. Et parmi toutes les drogues qu'il trouve "naze", la pire, c'est l'Ashkénaze. [Extrait du clip "Comme toi"] Ca y est, enfin un album avec un titre : "Positif", Po-si-tif. Et dans Positif, il y a posi Surtout, Jean-Jacques fait la synthèse synthétique de ses connaissances musicales et de ses amis, genre Supertramp. Si les textes sont parfois tristes, l'issue est toujours heureuse. Il offre l'album "à ceux qui resteront fidèles quand il sera moins facile de l'être". Genre d'humour qu'on lui prête. [Extrait du clip "Je te donne"] [Extrait du clip "Je marche seul"] Jean-Jacques Goldman rentre dans sa phase de bénévolat, avec le disque et le concert d'abord pour l'Ethiopie. Puis le 15 juin 85, il est à la Concorde pour le concert de SOS Racisme. Décembre 85, à la demande de Coluche, il signe paroles, musique et production d'un énorme frisson : [Extrait du clip des Restaurants du cur]Jean-Jacques, tu te rends compte qu'en décembre 85 t'as rempli le Zénith pendant 20 jours, sans aucune publicité et pas une seule critique positive ? Attends, c'est complètement génial ! Le dernier soir, tu te souviens, Johnny qui vient te rejoindre, et cette page que t'as acheté dans Libé, avec une vingtaine de mauvaises critiques, tu te souviens de cette page ? Regarde, il y avait quoi par exemple ? Tiens, le Patrice Delbourg, là, qui disait que t'étais un chanteur mièvre, que t'étais vraiment nul, que tu faisais tout le temps la même bouillie, une voix de castrat endimanché Heureusement que tu avais signé avec un sourire : "Merci d'avoir jugé par vous-même. Jean-Jacques Goldman". [Extrait de "La vie par procuration" Live] Fin 86, il écrit "Gang" pour Johnny Hallyday. 17 février 87, Jean-Jacques Goldman défile dans la rue, aux côtés d'autres artistes. C'est une manifestation pour réclamer une chaîne musicale en France. Fin 87, il n'est ni clair, ni foncé, mais pour sa tournée, c'est noir de monde, et en plus, il commence à Dakar. [Extrait de clip "Là-bas"] Une rencontre d'artistes, c'est surtout une rencontre chargée d'émotion, avec Sirima. Février 88, Jean-Jacques Goldman interviewe Michel Rocard pour le "Nouvel Obs.", mais la couverture devient "La génération Goldman". Mai 88, Jean-Jacques est en tournée. Même dans Paris il tourne, de salle en salle, toujours pas de pub, toujours le carton parfait. [Extrait de "Il changeait la vie" Live] Ensuite Goldman laisse des "Traces" de son passage en tournée : Réunion, Etats-Unis, Nouvelle-Calédonie, un peu partout Et surtout, ce qui est le plus important, c'est qu'en 90, l'envie est là de former le trio "Voix et guitares" tous ensemble, pour continuer avec Carole et Michaël 600 000 personnes au Cambodge et à la Réunion, c'est une réussite ! [Extrait du clip "A nos actes manqués"] (Extrait du clip "1,2,3" truqué : on voit FGJ dans un bus en train de faire les fous et chanter Taratata, Taratata, Ta-ra, Ta-ra, Taratata ) |
__________ Nagui : Voilà La vie et l'uvre de Jean-Jacques Goldman, le portrait. Commentaire, pas de commentaire, erreurs, pas d'erreurs, dis-moi. JJ : Non, non, c'est surtout très touchant, je trouve. Nagui : Très touchant ? JJ : Oui, j'ai regardé ça comme s'il s'agissait d'un autre, et j'ai été assez touché, finalement. Nagui : D'accord. Carole et Michaël, vous connaissez par cur tout ce que vous avez vu, évidemment, non ? Sauf que à la fin vous faites pas forcément ça dans les cars non plus, c'est pas ambiance club de foot qui se déplace en province Michaël : C'est pire ! Nagui : C'est pire ? D'accord. Carole, "no comment", non plus ? Carole : No comment. Nagui : Bon, d'accord. Est-ce que je me trompe, Jean-Jacques, si je dis que cette page de pub que tu t'étais payée dans "Libé" c'est l'un des trucs qui te fait le plus encore sourire et qui te plaît encore ? C'est-à-dire d'assumer, tu dis les écrits restent finalement, donc les gens doivent assumer ce qui a été balancé contre toi pendant toute la préparation du Zénith. JJ : Oui, je trouvais toujours facile quand des gens en assassinaient d'autres finalement, on oubliait "eux", on savait pas trop. On se rappelait qu'ils avaient dit des choses plus ou moins meurtrières Nagui : Mais tout le monde, Elvis JJ : Oui. Et c'était bien de mettre les noms de ces gens là pour profiter de leur clairvoyance, de leur intelligence On ne peut pas s'empêcher d'avoir des gens si brillants et si nécessaires à la chanson Nagui : D'accord, ok. Bien vu pour l'ironie. De tous ces gens qui ont signé contre toi, il y en a peut-être qui ont retourné leur veste, il y en a avec qui tu es devenu pote, ou pas du tout, ou alors tu gardes une amertume indélébile ? JJ : Non, non, franchement, je ne connais même pas trop les noms Nagui : Il y a Patrice Delbourg, tu vois, de l'"Evénement du Jeudi", pour te situer Moi je peux te la donner la liste, elle est claire ! JJ : Non, non, mais comme il y en a une vingtaine, je suppose que C'est pas des gens que j'ai rencontré Nagui : Pas revu, pas de commentaires, rien ? JJ : Non. |
JJ : Oui, mais comme mon âge est assez avancé, ça fait donc 25 ans Nagui : Non, non, non ! Taratata ! Ta-ra-ta-ta ! Moi, mon rêve Tiens, donne ton micro à Carole, t'en as plus besoin du tout JJ : Il a des rêves simples Nagui : Oui, j'ai des rêves simples C'est d'entendre Jean-Jacques Goldman jouer du violon ! On a essayé d'accorder le violon comme on peut, moi, tu sais, je ne suis pas très doué côté "accordage". Tu n'as jamais joué sur scène de violon ? JJ : Si, si. Nagui : Ah, sur scène, tu l'as déjà fait ? Alors, vas-y ce que tu veux. JJ : Alors normalement il y a une mentonnière Nagui : Oui, mais là on s'est dit que tu n'en avais pas besoin. Et l'archet est plus tendu ? JJ : Non, moins tendu que ça, mais c'est bon, j'ai détendu, mais on met de la colophane là-dessus Nagui : Il y en a, il y en a Vérifions (JJ commence à jouer enfin il essaye ). JJ : Oh, non, c'est pas Nagui : C'est pas accordé ? Petit "accordage". Hé, Jean, t'es viré, tu m'avais dit que tu l'accorderais JJ : Ouais, en fait elle (???) est accordée comme une guitare. Mi, la, ré, sol, alors que c'est sol, ré la, mi Nagui : D'accord, ok. (Tous morts de rire). Nagui : Et ouais, non mais il y a un début à tout, Jean démarre, tu sais Ce n'est que la deuxième émission Petit "accordage" (JJ accorde le violon pendant 30 secondes puis il réessaye, se reprend, et joue tant bien que mal le début du solo de "Comme toi" On le pardonnera, ça n'était pas prévu et puis c'est important de jouer juste ). Nagui : Yeah C'est donc bel et bien lui qui jouait sur "Comme toi". Non mais c'était absolument pas prévu, c'était un piège, voilà Tu t'en es brillamment sorti Ca y est, tu m'en veux ? JJ : Je m'excuse auprès des violonistes du monde Nagui : Les vrais Non, non, mais c'est bien C'était il y a très très très longtemps On parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas forcément connaître Jean-Jacques, tu as tenu à ce que notre invité suivant soit présent, que ce soit pour faire une chanson à lui ou une chanson hors répertoire, d'ailleurs ce sera une chanson hors répertoire, en l'occurrence une chanson de Dionne Warwick. Explication, c'est ton invité. C'est le nôtre aussi, on est heureux qu'il soit là, mais à toi de le présenter.JJ : Oui, c'est un des rares chanteurs qui ont une grâce dans la voix. En ce qui le concerne, je trouve qu'il a la douleur dans la voix, voilà. Nagui : Il s'appelle Peter Kingsbery, "Anyone who had a heart", Dionne Warwick. |
__________ Nagui : Alors vous vous souvenez bien sûr des Cock Robin, et de la carrière de Peter Kingsbery C'est gentil, Peter, d'avoir choisi une chanson qui n'était pas de ton répertoire, qui n'est pas en "promotion", comme on dit, sans avoir aucun album à vendre PK : Ca me fait du bien Nagui : Mais oui, mais nous aussi, nous aussi ça nous fait du bien. Comment vous vous êtes rencontrés, Jean-Jacques, avec Michaël, avec Peter, pardon ? En tournée ? JJ : Je ne sais pas si on s'était rencontrés avant la première partie de la tournée d'été non ? Nagui : Sans doute une maison de disques aussi, ou un truc comme ça ? Michaël : Il me semble qu'il est venu nous voir au Zénith, avant. Nagui : Tiens Michaël, pendant que tu prends la parole, tout à l'heure tu me disais que tu avais des preuves que Jean-Jacques jouait du violon en tournée Michaël : C'est-à-dire que pendant très longtemps on s'est posé des questions, parce que quand on jouait en plein air, à chaque fois il pleuvait et bizarrement, à chaque fois qu'il jouait du violon. Mais en fait ça ne devait pas être ça, parce que depuis il ne joue plus de violon, et il pleut quand même. Nagui : Excuse-moi de revenir sur cet épisode douloureux, Jean-Jacques JJ : Non mais je savais que ça te ferait plaisir. Nagui : Oui, absolument. T'as tout compris. JJ : "Gardez-moi de mes amis". Nagui : Oh, référence Peter, il y a en bien sûr Cock Robin, il y a eu des albums solo, et puis là, en ce moment, la dernière fois qu'on t'a entendu chanter sur un CD ou sur un album, c'est sur Tycoon. Faut peut-être expliquer comment, pourquoi tout ça s'est fait, c'est-à-dire le Starmania anglais, je dirais... PK : Oui, c'est vraiment une longue histoire. Brièvement, j'ai décidé de faire cette chanson à cause de deux personnes. A cause de Michel Berger : on s'est rencontrés, il m'a montré la chanson, je l'ai trouvée intéressante. Et en plus Coco, la femme de Balavoine : elle m'a encouragée, et c'était vraiment un bon truc pour moi. Nagui : Dis-moi, tu parles hyper bien français, pour un exilé qui est venu s'installer à Paris pour faire de la musique. PK : Merci... Nagui : C'est sincère. Et bravo pour l'effort. Peter, qu'est-ce qui va se passer dans les jours, dans les mois à venir ? Pour ce qui est de la carrière de Peter Kingsbery tout seul comme un grand, qu'est-ce qui va se passer ? Un album en préparation ? PK : Oui, j'espère qu'on peut commencer vers mars. Nagui : OK. On parlait de Starmania et de Tycoon, Jean-Jacques. Je crois que tu as une idée derrière la tête, concernant cet opéra-rock, je ne sais pas comment on peut le qualifier ou cette signature Berger-Plamondon. Non ? JJ : Oui, on essaye de monter une émission de télé. Nagui : Et c'est pas facile Si t'as besoin de conseils, Pullicino et moi on est là pour te dire JJ : Surtout dans la chanson. Enfin là, c'est disons l'émission de télé annuelle destinée au Restos du Cur, et l'idée cette année Nagui : Il y a eu "Que le meilleur gagne plus", déjà, sur France 2, tu sais ? JJ : Oui on m'en a parlé, oui Nagui : Oui, on t'en a parlé Tu captes mal en ce moment, je sais Et alors toi, ce sera quand ? JJ : Ce sera le 6 mars, je crois que c'est... sur TF1 Nagui : Personne n'est parfait JJ : Et l'idée serait de reprendre les grandes chansons de Starmania par des interprètes qui n'ont pas l'habitude de chanter c'est chansons là des chansons qui ne sont pas dans leur répertoire. Nagui : Ok, on remercie Peter Kingsbery. Jean-Jacques, à part les participations que tu as pu faire à la guitare ou aux churs, on sait que Carole a pu chanter derrière plein d'artistes, mais toi là, dans l'année 93, est-ce que tu vas participer à des albums, à des enregistrements, est-ce que tu as fait des chansons pour d'autres artistes, est-ce que tu t'es mêlé d'une production quelconque ? Ou est-ce qu'au contraire, c'est repos, vacances, "détentisme" ? |
Nagui : Voilà une nouvelle qu'elle est bonne même si c'est pas pour toi, t'as pas l'air heureux, mais bon JJ : Si, si Nagui : Bon, et pour d'autres, non ? Tu travailles pour vous trois, en ce moment, pas pour d'autres ? JJ : J'ai fait des chansons pour des amis, quelques-unes, oui. Nagui : On peut savoir qui ? JJ : Je pense que les gens qui les chantent sont plus importants que les chansons, donc si ils ont envie de le dire Nagui : La légendaire modestie de Jean-Jacques Ok, on insiste pas. En tout cas, là, c'est un artiste qui a écrit une chanson pour une autre artiste. Il l'a même carrément produite, je crois qu'il y en a eu deux sur son album, je parle de l'album de Maurane. Les deux artistes en question, c'est Maurane et Philippe Lafontaine, "Tant c'était bon". __________ Nagui : Je tiens tout de suite à le dire, Maurane sera une de nos invitées spéciales et privilégiées de Taratata, incessamment sous peu. Alors, Maurane, est-ce que c'est vrai que tu cuisines comme une folle, et que tu fais des grosses bouffes, ou des bonnes bouffes ? Maurane : Grosse quoi ? Je t'en prie ! Des grosses bouffes, oui, j'adore ça. Manger, ça fait vraiment partie de la vie. Je t'invite quand tu veux, je vous invite tous ! Non, je cuisine très mal pour beaucoup beaucoup beaucoup de gens, mais pour 5 ou 6, je suis très bien. Nagui : Ok, on va peut-être pas y aller tous, alors. Genre quoi ? Maurane : Genre tout ce que tu veux Ca va de l'Osso bucco en passant par la Lorraine, avec mes sabots Vous aimez l'Osso Bucco ? Je fais très bien les crêpes, aussi. Nagui : Jean-Jacques, est-ce que c'est vrai que Carole te fait à bouffer quand elle a envie de te faire un cadeau ? JJ : Oui, ça arrive. Nagui : On peut savoir quoi ? JJ : Je suis un grand fan de pâtes Nagui : Al dente, non ? JJ : Oui, ou Nagui : Ou chez toi, oui, d'accord JJ : Et elle a une recette de pâtes, je suppose que ça vient de son Massachusetts, épicé, il doit y avoir un peu d'africain dedans aussi Nagui : T'as pas cherché à déceler les ingrédients ? JJ : Non, non, non. Nagui : On peut les connaître Carole les ingrédients ? Tu veux pas nous dévoiler ta recette ? Carole : Non, c'est la mienne. Nagui : Bon d'accord, no comment, on dira rien. Philippe, toi, tu sculptes et tu peins ? PL : Comment tu sais ça ? Oui, j'aime bien. Maurane : Il dessine super bien. PL : Oui, j'adore surtout caresser les sculptures quand je viens de les poncer et qu'elles commencent à être lustrées c'est très sensoriel. Nagui : Ah oui, c'est limite érotique, là ! PL : Je sais pas si on peut faire la même chose avec l'Osso Bucco de Maurane. Nagui : Ah ben le jour où tu le caresseras, l'Osso Bucco, ça fera des tâches ! Tes goûts musicaux, Philippe ? Parce qu'à chaque fois qu'on parle ensemble, que ce soit à RTL ou ailleurs, on parle toujours des pubs, on parle de "Cur de Loup" et compagnie, mais toi, qu'est-ce que tu as aimé au tout début, quand t'étais môme, les premières chansons que tu écoutais, c'était quoi ? PL : Moi ce que j'aimais bien ? J'ai commencé par Dylan, parce que c'était économique, et Donovan surtout, Cat Stevens, et James Taylor, qui est devenu un mythe et qui a guidé ma vie. Nagui : Je ne comprends pas pourquoi Dylan était économique ? PL : Parce qu'il avait juste une guitare, on pouvait chanter Dylan. Tandis que Deep Purple, il fallait l'orchestre symphonique ! Nagui : Ah, pour chanter ! Moi je parlais juste d'écouter. PL : Mais je ne pouvais pas écouter quelque chose sans essayer de le faire. Nagui : Ok ! Maurane, tes goûts musicaux ? Maurane : Moi ça a commencé avec toutes les chansons de Walt Disney (Suit un petit jeu entre Maurane, Philippe Lafontaine et le public, ils chantent de courts extraits, et essayent de les faire deviner JJ est largué !). |
JJ : Non, il y a eu une longue période Jean Ferrat enfin longue jusqu'à 10-12 ans, quoi. PL : Ah, c'était avant la puberté, quoi ! JJ : Non, non, j'ai eu la puberté très tard Je mue l'année prochaine. Et donc, ça a été une chanson écoutée par hasard, un soir de réveillon, qui s'appelait "Think" et qui était chantée par Aretha Franklin. ["Think" chanté par Carole, avec Maurane, Philippe Lafontaine, Michaël et JJ aux churs] Nagui : Voilà le swing (???) En direct, dans Taratata. Carole Fredericks pour la voix principale, et pour les churs : Maurane, Philippe Lafontaine, Jean-Jacques Goldman et Michaël Jones. Venez donc, ah oui oui, parce que moi seul, je ne peux rien faire. J'ai besoin de vous, I need you. Et puis ce qu'il y a, c'est que tout à l'heure on s'est intéressés à la vie et l'uvre de Jean-Jacques, mais moi ce que j'aimerai bien savoir, c'est un peu l'historique par exemple de ce qui s'est passé dans la carrière au début de Carole. (A Carole) Je ne sais pas ce qu'on a fait de ton micro, on va le retrouver. Il est là, tiens, bouge pas. Voilà. (Michaël manque de tomber en s'asseyant, Carole est morte de rire). Nagui (à Michaël) : ah ben tu tiens mieux debout, maintenant que t'as arrêté de boire ! Michaël : Ca bouge Nagui : Oui, il y a des roues Carole par exemple, comment t'est venue l'idée de partir du Massachusetts et de Californie pour venir en France ? Carole : Bon, à une certaine époque, j'étais en Californie, je chantais dans un restaurant français très chic là-bas Nagui : Et tu chantais donc Aretha Franklin ? Carole : Oh non, des choses un peu plus jazz, quoi. Nagui : Exemple ? (Carole chante un truc un peu plus jazz !). Nagui : Et pendant ce temps là, ils bouffaient ? Carole : Oui, exactement. Mais il y avait des Français là-bas qui m'avaient dit : "Il faut aller en France, ils vont craquer pour vous". J'ai dit : "Ben je ne parle pas la langue, je ne connais personne". Et un jour j'en ai eu marre, parce que je chantais dans plein d'orchestres différents, je travaillais dans un bureau, je n'étais pas contente Nagui : Dans un bureau ? Un bureau de quoi ? Carole (en riant) : Intérimaire. Nagui : A la machine ? Carole : Non, non, je trouvais du travail pour les gens. Nagui : Ah, tu trouvais du boulot pour les autres, ok. Carole : Oui, c'était moi. "Pacific Personal Service", c'était moi. Voilà, donc un jour j'ai dit : "Je vais partir, je vais tenter ma chance, je suis pas si nulle que ça, peut-être ça va marcher". Et voilà, j'ai fait. Nagui : Oui. Il faut quand même dire que tu chantais avec ton grand frère, qui s'appelle Taj Mahal, qui est un grand grand grand chanteur, il faut bien le préciser Carole : Oui. Nagui : Et que c'est avec lui que tu as commencé à chanter sur scène. Carole : Exactement, j'ai fait mes premières séances de chur en enregistrement avec lui Nagui : Et tu débarques en France Carole : Et je débarque en France Nagui : Et qu'est-ce qui se passe, en France ? Carole (morte de rire) : Oh, j'ai rencontré des gens qui sont assez "folles" mais gentils Nagui : Des folles ? Carole : Oui, des folles. Nagui : Au bois de Boulogne ? Carole (morte de rire, encore !) : Non, non, non, pas des folles au bois de Boulogne, quand même. Des gens qui étaient très gentils mais folles quoi Donc comme ça, on est sortis beaucoup, j'ai rencontré des gens qui m'ont demandé de chanter, j'ai chanté. Quelqu'un m'a dit "bon écoute, je cherche quelqu'un", et trois semaines après j'ai déménagé dans ce merveilleux pays qu'est la France, et j'ai signé un contrat pour faire un album, qui s'est vendu peut-être en dix exemplaires, mais comme ça a existé, j'ai commencé à faire des séances de chur, et Nagui : Est-ce qu'il y aura un album de Carole Fredericks solo ? Comme il y a un album de Janice Jamison solo ? Carole : Oh Peut-être |
Michaël : Tout simplement par un journal. Nagui : Une annonce ? Michaël : Une annonce, oui. "Groupe chantant en anglais cherche guitariste-chanteur". Alors je me suis dit : "pour la guitare, ça va Je vais soigner mon accent anglais", et voilà. Nagui : Ah ouais, d'accord (Carole morte de rire ). Nagui : Donc vous vous êtes rencontrés Vous n'avez pas bossé tout de suite ensemble, Jean-Jacques, avec Michaël, après Taï Phong ? JJ : Non, parce que la petite annonce, c'était pour me remplacer, en fait ! (Tous morts de rire). Nagui : C'est vrai ? JJ : Oui. Nagui : Bon, et après, quand il y a eu le début de la carrière solo, tu n'as pas tout de suite continué de bosser avec Michaël ? Ou il était toujours présent ? JJ : Non, parce que Michaël était sur d'autres histoires. Il y avait son groupe, il était avec un groupe toulousain qui s'appelait "Week-End Millionnaire" Nagui : Ah oui, bien ! Ah, t'étais là dedans ? Michaël : Et oui. Nagui : Ah oui, je me souviens du "Week-End Millionnaire" JJ : T'as fait ton groupe "Gulfstream", ou un truc comme ça Michaël : Voilà, oui. Nagui : C'était pas "Sweet Memories", non, ça c'est un autre groupe JJ : C'est autre chose Nagui : Bon, à propos de groupe, tu as tenu aussi, tu as programmé des jeunes du Jura. On les a connu avec "Rebelle", ils ont fait plein de premières parties, justement, tiens, on parlait tout à l'heure de Dylan, ils ont fait Silencers, Wet Wet Wet, heu ça fait partie de tes goûts musicaux en ce moment ? Ce que tu entends et que tu aimes bien ? JJ : Ben c'est la première fois que je les rencontre, j'ignorais tout ce que tu viens de dire : qu'ils étaient dans le Jura, qu'ils avaient fait ces premières parties, et c'est simplement une chanson que j'écoute à la radio et qui me fait du bien et que j'adore, voilà. En plus, j'ai appris, ici, en discutant un peu avec lui, que celui qui chante est celui qui écrit les textes et qui co-compose aussi. Celui qui joue de la guitare, il ne fait pas semblant. Donc il y a des gens comme ça, c'est bien. Nagui : Ben voilà qui fait plaisir à entendre ! Les Infidèles : "Les larmes les mots" dans Taratata ! __________ |
JJ : Non, moi en ce qui me concerne, je n'ai jamais été approché, non. Nagui (aux trois) : Jamais ? Rien ? Michaël : Non, je crois qu'ils pensent que, surtout moi, je ne devrais rien connaître du tout dans la politique française, alors ça les intéresse absolument pas ! Nagui : Mais n'empêche, Jean-Jacques, t'as déjà été contacté, on a essayé de te demander des trucs, non, jamais ? Jamais, jamais, jamais, jamais ? JJ : Ben, heu Le pouvoir politique instauré, enfin en place évidemment a fait appel aux artistes, mais de façon, je pense, normale, dans le cadre du ministère de la Culture ou des choses comme ça, quoi Nagui : Mais sans plus ? JJ : Oui, je crois que ça aurait été la même chose, quel que soit le gouvernement Nagui : Avec un autre ministère, quelle que soit la couleur politique Et tu l'aurais fait, ou tu ne l'aurais pas fait quelle que soit la couleur politique ? JJ : Mais je n'ai rien fait ! Nagui : Non, tu ne l'aurait pas fait, pardon ! JJ : Heu Ouais, ouais, ouais. Nagui : D'accord, pas d'engagement. JJ : Je crois que ce n'est pas de mon ressort. Nagui (aux téléspectateurs) : Je voulais juste vous présenter Je sais, oui, je sais, je sais, ben on est long ben écoute, Eve Ruggeri attendra un tout petit peu ce soir J'ai deux numéros à vous présenter d'un magazine qui s'appelle "Chorus". Il n'y a pas beaucoup d'émissions à la télé consacrées entièrement à la chanson, et il n'y a pas beaucoup de magazines ou de journaux entièrement consacrés à la chanson. Le premier numéro c'est avec Michel Jonasz, le deuxième avec Romain Didier. Ce sont des dossiers très bien faits, avec des interviews de gens qui en font rarement, comme Michel Jonasz, ou comme Jean-Jacques Goldman ou Léo Ferré ou des gens qui sont là-dedans. Jean-Jacques, le "Négatif-Positif", tu ne vas pas y échapper non plus JJ : Ben tant pis Nagui : Et ben on y va, alors, on regarde le "Négatif-Positif" de Jean-Jacques Goldman. __________ |
Il ne sourit jamais en photo ou à la télé / Il ne bouge pas, ne danse pas / Il a une voix suraiguë, criarde, insupportable, toujours prête à
céder / Il ne s'engage sur aucun terrain politique, n'a pas le courage
d'être un meneur / Il ne sort pas, on ne le voit jamais dans les mondanités, il joue
les stars / On ne le voit jamais à la télévision / __________ (Retour plateau : FGJ sont sur scène prêts à chanter). Nagui : C'est pas très méchant, je sais pas ? JJ : Non Nagui : Non, ça aurait pu être pire ! Mais n'empêche Déjà, il y a quelque chose qui t'a choqué ou pas ? JJ : Heu non J'ai un peu oublié Nagui : Par exemple, puisqu'on parlait des Restos du Cur et de l'engagement dans Restos du Cur, il y a eu aussi "Chanteurs sans frontières" pour l'Ethiopie JJ : Ouais Nagui : Heu est-ce que tu as l'âme tiers-mondiste par moments, est-ce que là maintenant tu ferais quelque chose pour la Somalie ? JJ : C'est vrai que je ne suis pas à l'origine de ces mouvements-là, c'est souvent des gens qui nous contactent, et on n'a pas le choix : soit on dit "Oui", soit on dit "Non". Et dans les deux cas, c'est un acte. Voilà, alors moi, j'ai plutôt tendance à dire "Oui" que dire "Non", mais je ne suis pas l'organisateur, l'initiateur de grandes causes dans ce genre là. Nagui : enfin les Restos du Cur, ça fait Il y a eu la Tournée des Enfoirés, il y a eu l'Opéra de Paris, là il y a encore Starmania dont tu nous as parlé tout à l'heure, t'insistes, quand même, là ! JJ : Oui, mais Pfff 'Fin bon, ça va faire fausse modestie et tout ça, mais c'est vrai que je ne suis pas tout seul dans le coup. C'est vrai que j'ai repris un peu à la suite de la première Tournée des Enfoirés avec Hallyday, Sardou, Véronique Sanson, Eddy Mitchell L'année d'après, il n'y a rien eu, ça, ça m'a gonflé un peu parce que c'était très bien : ça a été très efficace, mais on s'est beaucoup amusés nous aussi. Alors à partir du moment où il peut y avoir des choses en même temps qui amusent les artistes et en même temps qui puissent être utiles, je trouve ça bête de pas le faire. Donc l'année d'après, c'est vrai que j'étais un peu l'instigateur d'essayer de faire un gros coup médiatique là-dessus Ca ne va pas plus loin. Nagui : Ok Qu'est-ce qu'on fait avec un micro et un guitare ? Je sais pas, ce que tu sens JJ : C'est simple, la musique |
Nagui : "Il y a" Michaël Jones, Carole Fredericks et Jean-Jacques Goldman. Avec encore et toujours, Jean-Jacques, ces déclarations faites il fut un temps disant "Quand j'ai 40 ans, j'arrête tout, je me retire, et je ne fais plus de musique et j'aurai terminé". (JJ prend un air étonné). Nagui : Ah si tu l'as dit, tu l'as dit Fais pas le mec surpris, arrête ! JJ : Ah non, j'ai jamais dit ça ! Nagui : T'as jamais dit ça ? JJ : Ah non, non Nagui : Bon, tu as parlé dans une interview, je crois que c'est dans le Point, de Philippe Labro, que je salue au passage, qui est mon patron à RTL Tu as dit quand même que tu t'attendais tout doucement à ce que ça aille entre guillemets "de moins en moins bien". JJ : Ah non mais ça c'est autre chose ! Oui, je pense que la chanson c'est, qu'on le veuille ou non, de la même façon que le théâtre est un style qui s'adresse plutôt à des gens un peu plus âgés, on peut dire que la chanson, globalement, intéresse beaucoup les jeunes, les adolescents. Et que à partir du moment où il y a, dans la chanson, plusieurs aspects, c'est à dire évidemment la musique, les textes etc., mais il y a aussi l'identification, il y a aussi l'amour, il y a aussi le fait de faire partie d'un clan, et de s'identifier même contre, bon, il est clair qu'en prenant de l'âge, tu ne te bats plus qu'avec la musique et les textes, mais c'est déjà pas mal. Nagui : Que tu le veuilles ou non, quand même, t'es à part dans ce métier JJ : Mais tous les artistes sont à part ! Nagui : Ouais "Chacun est à part entière et entièrement à part" Mais qu'est-ce qui fait qu'il y a une grosse grosse différence : le fait que tu ne veuilles pas jouer le jeu du Show Biz, que tu refuses d'être en couverture, de faire des promos ou des présences maximales dans la presse et dans les médias ou c'est un style de vie qui t'es propre ? JJ : Non, je ne crois pas avoir l'impression de ne pas jouer le jeu. J'ai l'impression d'être très proche de mes collègues, absolument pas différent, et de faire les mêmes choses qu'eux, c'est à dire de la promotion, de la presse, de la télé, des choses comme ça. Et que dont je suis sur aussi, c'est qu'au moment où on est devant un piano ou derrière un guitare, on se ressemble énormément. Nagui : Ok. On a envie aussi, dans Taratata, de vous faire découvrir, (en désignant FGJ) à part ces jeunes que j'ai trouvé dans le métro, donc, de vous faire découvrir d'autres talents. Des talents, ça veut dire quoi ? Ben ça veut dire un premier album malgré des chansons déjà composées pour Cindy Lauper, avec Loyd Cole, la moitié de l'album des Tears for Fears "Seeds of Love" elle l'a co-signé. Ca nous a fait craquer, on avait envie de vous le présenter dans Taratata. Elle s'appelle Nicky Holland : "Ladykiller". __________ Nagui : Merci [ ] Je voulais juste qu'on applaudisse et qu'on remercie aussi Guy Delacroix, que tous les musiciens français connaissent, qui est un excellent bassiste, et que Jean-Jacques connaît bien, puisqu'il a joué avec toi et qu'il a joué aussi avec les Restos du Cur, on l'a vu dans le clip. JJ : Oui, il a joué sur presque tous mes albums [ ] Nagui : Les projets pour 93, Jean-Jacques ? Composition, écriture Vous allez rester tous les trois, ça y est, la formule à trois va continuer de fonctionner ? JJ : Oui 'Fin, moi j'y prends beaucoup de plaisir, eux apparemment ça va Nagui : Carole ? Carole (morte de rire) : Enormément de plaisir ! Nagui : Michaël, je te pose même pas la question, ça se voit dans tes yeux, ça brille tout seul Pareil aussi, implication dans les compositions de chanson, ou seulement quand c'est en anglais ? JJ : Seulement quand c'est en anglais ? Non, ça c'est un domaine que je me réserve égoïstement et tyranniquement. Je compose, et voilà Nagui : Rien à dire Michaël, un album solo ? Une chanson tout seul comme un grand ? Michaël : Non. Heu je vais peut-être ressortir des vieilles chansons. Nagui : Genre ? Michaël : Genre celles que j'avais faites il y a quatre ans Nagui : Non mais donne-moi un titre ! Michaël : Non c'est J'ai sorti un album il y a quatre-cinq ans, qui n'avait absolument pas marché, et Nagui : J'ai une bonne nouvelle pour toi : il ne marchera toujours pas, quand tu vas Michaël : C'est pas grave Non mais il y a quelques gens qui m'ont écrit, qui m'ont dit "Où est-ce qu'on peut trouver " Nagui : On t'aime Michaël ! We love you Michaël ! Michaël we love you ! Hi Hi ! Michaël : Donc et il y aura peut-être une petite chanson inédite d'un ami qui s'appelle Gildas Arzel Nagui : Ok |
(Tous morts de rire JJ arbore son sourire "j'ai dit un truc rigolo, je suis super fier !") Nagui : Ce qui me rassure, c'est que c'est ma famille Y'a que ça qui compte ! Ben Carole, Jean-Jacques et Michaël, allez vous mettre en place pour cette dernière chanson de Taratata [Goldman chante "Peur de rien blues"] JJ : Donc je suis accompagné de Claude Lepéron à la basse, Philippe Granvoinet aux claviers, Christophe Deschamps à la batterie, Jacky Mascarel aux claviers Merci. [FGJ chantent "Il suffira d'un signe"] Nagui : Carole Fredericks, Jean-Jacques Goldman, Michaël Jones, avec tous les musiciens [ ] Je pense que la prochaine fois qu'on te verra, Jean-Jacques, ce sera pour les Restos du Cur ? JJ : Je pense, oui. (Le public hurle "une autre, une autre, une autre"). Nagui : Attendez, attendez, attendez ! Deux secondes ! (A Michaël) : Ca fait quoi ? Les Restos du Cur (Au public) : Vous avez les paroles, vous, non ? Ca commence par : "Aujourd'hui..." (Le public chante la chanson des Restos accompagné par Michaël à
la guitare et les "Zicos" de Goldman, et comme Christophe Deschamps est parti en
courant à la fin de "Il suffira d'un signe", le batteur des Infidèles (qui
joue très très très fort !) le remplace). |