(retranscription et photo : Myriam Robert)
Michaël : Non, ils étaient un peu moins nombreux que pour les autres concerts parce que c’est une toute petite ville, mais je ne pense pas, non. En fait, je ne me rappelle plus très très bien parce qu’il y a un bout de temps. On en a fait plein d’autres depuis et non, il me semble que ça a été quand même. Il est évident que quand il y a 2 ou 3 000 personnes dans une salle, ça ne va pas réagir comme quand il y en a 6 ou 7 000. Myriam : As-tu commencé à écrire les chansons de ton prochain album ? Michaël : Non ! (rires). J’en ai déjà quelques unes. J’en avais déjà quelques unes avant la tournée et il va falloir que je m’y mette pendant les mois où on s’arrête parce que sur la tournée même, j’ai des idées qui viennent comme ça, que je note, mais déjà j’essaye de passer du temps à dormir plutôt qu’à réfléchir et c’est déjà dur. Myriam : Mais tu as déjà une petite idée de ce que sera cet album ? Ce sera dans la même lignée que "Viens" ou que "Guitar man" ? Michaël : Plutôt dans la lignée de "Guitar man" ou même de la face B, un petit peu aussi. Myriam : Et il y aura aussi "Pas besoin de permis" sur l’album ? Michaël : Oui, mais ça s’appellera pas comme ça... Ca s’appellera "You don’t need no driving licence". Myriam : Quel est le moment que tu préfères dans le concert, s’il y en a un ? Michaël : Il y a plein de moments. Quand on monte sur scène et qu’on voit tous les briquets devant et tout ça, c’est fabuleux. Le moment des rappels aussi, mais il y a plein de moments dans la soirée où on est vraiment… Quand on voit les gens réagir à la fin de "Je te donne" où ils chantent tout seuls, ou la fin d’"Américain". Il y a plein de moments et je pense que c’est un concert où il y a des moments très très forts. Myriam : Est-ce que tu aimerais refaire partie d’un groupe ou pourquoi pas, refaire un album avec les anciens de Taï Phong ? Michaël : Non. Le problème avec les groupes, c’est que c’est toujours un compromis, c’est-à-dire qu’on est obligés de céder plein de trucs auxquels on tient pour faire plaisir aux autres. Alors maintenant que j’ai la chance de pouvoir prendre les décisions un peu alors je vais en profiter. Myriam : As-tu fait un clip pour "Guitar man" ? Michaël : Oui, même que le monsieur qui a fait la réalisation se trouve assis à côté de moi ! (il me montre Bernard Schmitt). Myriam : Et on le verra quand ? Michaël : Ca dépend des maisons de télévision parce qu’il y a en ce moment un désaccord entre la SNEP je crois et les maisons de production des émissions de télé. Ce qui fait qu’il y a un refus de la part des chaînes de télévision de passer les clips. Eh oui… Myriam : Mais les clips sont payants maintenant pour les… Michaël : Mais ça c’est normal. Je pense que c’est normal qu’on donne en France les mêmes moyens qu’on donne aux artistes dans les autres pays du monde. Sinon, on sera toujours les derniers du monde, dans tout. Déjà dans la musique ça a mis beaucoup de temps à se relever. Maintenant ça commence à marcher un peu et pour l’audiovisuel on était les derniers à s’y mettre aussi. Il faut donner aux artistes français la possibilité de faire la même chose que les autres. Myriam : Des télés sont prévues prochainement sur "Guitar man" ? Après la tournée peut-être ? Michaël : Pour le moment, rien parce qu’on est en tournée pendant très très longtemps. Le problème avec les télés, c’est qu’il faut monter à Paris et là on est pratiquement tout le temps dans le sud. Alors non. Myriam : Pourrais-tu nous décrire Jean-Jacques en quelques mots ? Michaël : Oui. 1 m 75 (euh... 76), brun, les yeux marrons foncés, des dents bien blanches ! Myriam : Mais ça on le sait déjà ! Michaël : Ah mais le reste je sais pas ! Myriam : Le caractère ! Michaël : Le caractère … Quelqu’un de très réfléchi et, comment dire, c’est l’opposé de moi quoi. Moi je suis le genre fonceur, sauter dans la boue, je fonce moi. Jean-Jacques il a plutôt tendance à réfléchir avant de faire un geste et tourner sa langue 4 ou 5 fois dans sa bouche avant de parler. Moi non ! Je suis plutôt le genre à raconter n’importe quoi, tout ce qui me passe par la tête. Donc, on se complète bien parce qu’on est un petit peu les deux inverses. Le seul point commun en fait, c’est qu’on aime la même musique et on aime bien que ça avance. Sinon, Jean-Jacques aussi s’attache beaucoup à ce qu’il fait, que ce soit quand il joue au tennis ou quand il joue de la musique. Il est dedans complètement. Le reste n’existe pas. Quand il lit le journal, il lit le journal. Il fait tout à fond en général. Myriam : As-tu des anecdotes à raconter sur la tournée ? Bernard Schmitt intervient : Elles ne sont pas racontables ! Rien, rien, aucune anecdote ! Il ne se passe rien ! Myriam : Sur scène ! B. Schmitt : Ah , sur scène ! Michaël : Tout se passe bien. Qu’est-ce qu’il y a comme… Ah ben il y a plein de trucs comme… dès le 1er morceau, Jean-Jacques va pour faire le 1er accord et il se passe rien ! On casse beaucoup de matériel alors on essaye de ne pas le montrer. Pour moi c’est très difficile ! Myriam : A Nice, le dernier soir, à un moment donné, au lieu de prendre l’harmonica, Jean-Jacques à pris autre chose. Je ne sais pas si tu te souviens, sur "P’ tit blues peinard". Michaël : Jean-Jacques, des fois, il a des petits doutes dans sa tête et il se méfie parce qu’il faut deux harmonicas pour le "P’tit blues peinard", parce qu’il y un changement de ton. Donc, il faut un harmonica pour chaque tonalité. Et il a eu un doute dans sa tête et il a dit "j’vais essayer pour voir si c’est le bon". Et effectivement, c’était pas le bon. Il a des espèces de 6ème sens comme ça qui fait qu’il se méfie et très souvent il a raison. Par contre, très souvent il n’arrive pas à le rattraper à la fin quand il le lance en l’air ! Myriam : J’ai remarqué, à Nice aussi ! Michaël :
Sinon, il y a aussi des anecdotes, par exemple, ce qui se passe très
souvent, c’est que Jean-Jacques est en train de parler aux gens et il y a
des gens comme Claude Le Péron , qui n’arrêtent pas de lui lancer des
vannes pour essayer de le faire rire et sur le "P’tit blues peinard",
Jean-Jacques a eu le fou-rire. Il pouvait plus chanter. |