(retranscription : Sandrine Mazière)
"Corinne Krajevsky, insultée, traitée comme une criminelle par la foule... Cette femme est en effet dangereuse : par son seul témoignage elle vient de mettre fin à la carrière politique du Député-Maire socialiste de Béthune, Jacques Mellick. Mars dernier, le procès VA-OM bat son plein, le fameux match de football opposant les équipes de Valenciennes et de Marseille a été truqué. Bernard Tapie et son bras droit Jean-Pierre Bernès sont les principaux accusés. Ils auraient fait acheter des joueurs de Valenciennes. Bernard Tapie produit un alibi. A l'heure de la corruption il est dans son bureau à Paris avec son ami Jacques Mellick : celui-ci confirme. Mais le témoignage du député socialiste ne tiendra pas. "Aujourd'hui je reprends volontairement ma liberté de parole et de conscience" lance Corinne Krajevsky devant le tribunal. L'ancienne attachée parlementaire de Jacques Mellick se libère et détruit le chateau de carte érigé par son ancien patron. "C'est faux" dit-elle "Jacques Mellick n'était pas dans ce bureau, on m'a demandé de mentir". Elle n'a pas osé parler plus tôt, elle craignait pour son emploi, pour celui de son mari salarié de la Mairie de Béthune. - Un journaliste : "C'est la fin d'un cauchemar pour vous ?" Jacques Mellick a été condamné à six mois de prison avec sursis et deux ans d'inélligibilité. Deux mois après le procès, Corinne Krajevsky a-t-elle échappé à son
cauchemar ? La vérité est-elle toujours supportable ? |