Présentée par Jean-Luc BERTRAND
(Retranscription : Delphine "Norkius")
3ème partie 4ème partie |
[Reportage sur le chercheur colombien] JLB : Alors commentaires ? JJG : Non mais jai trouvé ce personnage intéressant parce que il est en dehors de tout système. Alors je sais pas si le reportage le dit au départ, on sait pas si c'est juste un espoir ou si c'est la réalité, mais dans le cas où ça serait la réalité, c'est quand même intéressant. C'est quelqu'un qui est en dehors du système de la recherche, disons institutionnelle des grands pays donc il est là, dans sa Colombie, là, entre deux prises de cocaïne je sais pas trop (sourire)... il vient de trouver quelque chose éventuellement qui va changer la vie de milliards de gens, la vie ou la mort, et en plus largent semble pas du tout lintéresser... donc euh j'ai trouvé ça suffisamment intéressant pour quon en parle. JLB : Alors ya des choses plus graves dans la presse, des choses que tu n'aimes pas, des choses qui te révoltent, et c'est lobjet du 2ème reportage quon va voir maintenant [Reportage sur Jacques Mellick et laffaire OM/Valenciennes] JJG : Voilà. C'est édifiant ça ! JLB : Grave ouais JJG : Non, je trouve, c'est intéressant parce que c'est le vrai enjeu des années qui viennent. Tu as des gens comme toi, comme moi, des gens comme nous là et on est confronté à deux pouvoirs : alors dun côté tas vu la tête de Mellick, son côté comme ça là (mimique de JJ), c'est des gens qui ont le pouvoir, qui ont largent, qui sont cyniques, qui recherchent leurs intérêts personnels et puis de lautre côté tas un autre petit pouvoir qua lair de rien, qui est le pouvoir des gens de justice, des gens que nous on a élu et qui font leur boulot patiemment et au milieu, ya des gens comme cette secrétaire là qui au début ment ! Et ce Mellick qui au début ment ! Et tas vu le Bernès quest comme ça et qui ment ! Parce quon leur a dit de mentir et grâce à ces petites gens qui simplement par leur idéalisme, leur moralité parce quils pensent que c'est pas comme ça que ça doit être... et à la fin c'est eux qui gagnent. Et ça je trouve ça, c'est vraiment un enjeu fondamental de ce qui va se passer plus que nimporte quel clivage politique. JLB : Alors ça c'était pour planter un petit peu le décor de l'émission et dans cette émission tu as également souhaité avoir des personnes présentes et parmi ces personnes il y a un chanteur que tu affectionnes particulièrement . JJG : On passe du coq à lâne là JLB : Ca va lui faire plaisir JJG : Mais c'est pas lui lâne JLB : On peut en parler un petit peu de Philippe Lafontaine pour ne pas le citer ? JJG : Oui, il est différent des autres, en dehors de son talent et de sa créativité, ça bon... c'est acquis. C'est un homme libre, en ce sens-là, il mimpressionne beaucoup. Il est libre dans ce qu'il dit, dans ce qu'il fait et il est extrêmement exigeant et extrêmement respectueux de ce qu'il fait, c'est-à-dire quil va là où son désir lemmène, en dehors de toutes considérations de succès ou de hits parades. Il a lair vraiment détaché de ça et il fait des choses extrêmement intéressantes comme son dernier album JLB : On va en parler avec lui tout à l'heure. Jean-Jacques je te propose de faire un duo si tu es d'accord avec Philippe Lafontaine, ça sappelle "Ballade". Mesdames et messieurs Philippe Lafontaine, Jean-Jacques Goldman ! |
[Duo
"Ballade"] JLB : Jean-Jacques Goldman, Philippe Lafontaine ! (Applaudissements appuyés). JLB : Ca te va ? Philippe Lafontaine : Je suis anormalement ému JLB : Ah voilà une bonne nouvelle ! A côté de Philippe Lafontaine, mesdames, messieurs, Marylène Bergman ! Qui dans quelques secondes nous propose de tout savoir sur Jean-Jacques Goldman. Bon courage hein bon courage ! Alors on va revenir aux "Folklores imaginaires" C'est un album qui sortira si j'ai bien compris en France PL : au mois de septembre ouais. JLB : Alors "Folklores imaginaires" c'est quoi, c'est . PL : C'est un voyage que je me suis offert parce que javais besoin de me ressourcer, je voulais plus rêver que dAmérique, j'ai voulu traverser les poésies du monde et le pourquoi les hommes chantaient depuis toujours et je me suis profondément amusé. Je pense que dans ce métier les créateurs doivent dabord samuser avant dessayer damuser leurs contemporains et je peux vous dire que c'était orgasmique (sourire). JLB : Jean-Jacques, tu las rencontré comment Philippe ? Vous vous êtes rencontrés comment tous les deux ? PL : Peu (sourire). Mais euh je c'est lui enfin je moi je oui. JLB : Bon d'accord. Non mais maintenant on en sait plus ! PL : Oui, c'est je ne sais pas JJG : En général c'est au cours démission. Des fois tu croises par exemple "biiiiiip" et tu ne sympathise pas avec lui et des fois tu croises dautres personnes. Tu passes du temps dans les loges, tu sors une guitare et voilà. PL : Il faut dire que tout nous sépare aussi quand même JLB : Pardon ? PL : Il faut dire que tout nous sépare. JLB : C'est à dire ? PL : C'est à dire que je me suis rendu compte à
force de "fréer" avec lui quon empruntait des chemins diamétralement
opposés pour les mêmes intentions et que si c'est un homme de réserve, je suis un homme
dexcès et que j'ai limpression de sculpter à la tronçonneuse à côté
dun orfèvre
JLB : Oh ! Mesdames et messieurs, ça mérite des applaudissements ! PL : Non mais c'est pour le retourner, le JLB : Tu vas rester avec nous Philippe parce que maintenant tu vas assister comme moi à une première mondiale c'est à dire quelqu'un qui va essayer den savoir un peu plus sur Jean-Jacques. Alors tu sais comme moi, tu viens de le dire c'est pas facile. PL : Ah non ! JLB : Et c'est le travail de Marylène. Alors Marylène maintenant bah bon courage, vas-y ! |
Marylène Bergman :
Bon, bah tout dabord lexplication pour le thème parce que on a choisi les
citations, tout simplement parce que Jean-Jacques Goldman est quelqu'un qui a toujours des
notes et des mots qui sonnent justes et des phrases qui ne sont jamais vides de sens donc
pour trouver un petit peu léquivalent, on a puisé dans les citations des grands
auteurs français
JJG : Euh Un petit peu léquivalent MB : Voilà donc ça nous permettra de rebondir sur des questions qui vont justement nous permettre enfin je lespère, ça dépendra de lui PL : de le débusquer ! MB : D'en savoir un peu plus... Alors la première c'est pas une citation JJG : De le nez busqué ? (JJ est plié de rire de son super jeu de mots). PL : C'est français ? MB : La première c'est pas une citation dauteur français, c'est une citation dun peintre, c'est Henri Matisse qui a dit : "Un peintre na vraiment dennemis sérieux que ces mauvais tableaux." Alors est-ce que vous pensez avoir écrit de mauvaises chansons ? (Silence puis rires). MB : Ca peut arriver JJG : Bah tsais une chanson tu fais écouter par exemple "Hell's bells" à ma mère, c'est AC/DC hein MB : Non, mais je parlais de votre critère de jugement . JJG : Non, mais ce que je veux dire Ah ! MB : Est ce quil y a des chansons que vous jugez mauvaises ? JJG : Pfff. Dabord faudrait vraiment Tsais jécoute assez peu euh Vous savez, excusez moi ! (rires). JLB : Mais c'est vrai je me suis dit vous vous voyez depuis hier, ou c'est tout neuf ou . JJG : Dans un moment dégarement (sourire). JLB : Oui c'est un moment dégarement, vous vous vouvoyez. Donc très bien MB : c'est lhabitude de... JLB : Non c'est bien ! PL : Ya pas de réponses JJG : Ouais c'est difficile de répondre. Quest-ce quune bonne chanson, quest-ce quune mauvaise chanson Ya des chansons que je naime pas du tout. MB : Non, mais est-ce que vous regrettez euh Est ce que tu regrettes davoir écrit une chanson ? JJG : Et vous me tutoyez comme ça ? (rires). MB : Bah voilà JLB : Oui c'est vrai je trouve que tu MB : C'est sous limpulsion du producteur . JLB : Donc réponse Jean-Jacques ? JJG : Je ne sais pas MB : C'est vrai que c'est difficile dobtenir des réponses JJG : Est-ce quil y a Ya des chansons que j'ai écrites et que je passe, que je naime pas écouter ou Est-ce quelles sont mauvaises pour ça et est-ce que celles que jaime écouter sont bonnes Vraiment c'est difficile à déterminer, jen sais rien MB : Daccord donc on passe à la suivante alors JLB : Oui peut-être. MB : C'est de Charles Baudelaire qui a dit : "Un homme qui ne boit que de leau à un secret à cacher à ses semblables." (Rires et applaudissements). MB : Alors je crois savoir que vous ne buvez que très rarement de lalcool et en tout cas vous nen abusez jamais, donc est-ce que c'est pour ne pas perdre votre self-control ? JJG : Non ! J'ai quelques regrets dans lexistence, en particulier celui de nêtre jamais ivre. Mais ça nest pas du tout par décision, c'est parce que je supporte pas lalcool et en général je suis malade avant ! Donc j'ai essayé à quelques reprises de trouver cette ivresse mais en général ça se termine au fond des toilettes de façon lamentable bien avant ! (rires). Donc je nai pas eu PL : Ah voilà lexplication ! JJG : Voilà je nai pas eu C'est un problème de petite santé. Voilà. MB : Bien. De Madame de Staal : "Ce nest pas tout d'avoir du succès " JJG : Ginette ? (sourire). MB : C'est la Baronne "Ce nest pas tout davoir du succès, encore faut-il savoir se le faire pardonner." Est-ce que vous avez pu le vérifier à certains moments ? (Silence puis sourires). JJG : Est-ce quil faut sexcuser de son succès... ? Oui, c'est vrai que très souvent, au cours de certaines conversations, on est considéré par non crédible parce que "oh oui mais toi c'est pas pareil, tu te rends pas compte, etc" Ca c'est vrai, très souvent faut quon sexcuse de la vie quon mène, qui est bon effectivement, très privilégié. Je sais pas si c'est ça quelle voulait dire Ginette MB : Madame la Baronne va être contente Alors, de Louis Aragon : " Le propre du génie c'est de fournir des idées aux crétins une vingtaine dannées plus tard". Pour vous aujourdhui, qui est un génie ? JJG : Javais lu une autre définition du génie euh (rires de JLB) qui disait, c'était "la capacité à sobséder", donc presque une maladie quoi Quelqu'un qui tsais c'est lhistoire du savant qui sort avec une chaussette bleue et une chaussette Parce que, il est polarisé quoi Il ne pense quà ça Donc euh Vous pouvez répéter ? (rires). MB : Non, je vous posais simplement la question de savoir si aujourdhui, à notre époque ya quelqu'un que vous considérez comme un génie... ? A part Jean-Luc ? JJG : Un jour, on avait fait ce jeu là, sur le plan musical je parle simplement, parce que JLB : Oui, il a pas parlé des émissions là JJG : Oui, je parle pas strictement de la télévision, ni des présentatrices, ni des concepteurs Sur le plan musical, on sest demandé quels étaient les génies, c'est-à-dire ceux quavaient marqué les choses. Alors, on avait trouvé Chuck Berry quavait inventé quelque chose, on avait trouvé James Brown pour toute la soul music, Dylan pour la révolution des textes et puis les Beatles pour les mélodies. C'est vrai que qui ce soit maintenant de Je ne sais pas moi. Bon et puis tas Jimmy Hendrix dans un un petit peu à part qui a pas tellement imité, qui a pas tellement été imité PL : Ya pas beaucoup de francophones dans les génies malheureusement ! JJG : Est-ce quil y a un francophone de base qua fait école et PL : Dans la soul music non (sourire). Mais yen a dautres JJG : C'est difficile, on les a trouvé, enfin pour nous contemporains, on a trouvé que c'était eux Pourquoi, parce que c'était eux qui ouvraient effectivement . Tu écoutes Prince, Michael Jackson tout ça, les références à James Brown sont énormes, avant James Brown yavait pas ça. Lui c'est un authentique génie, quelqu'un qui a trouvé ça on sait pas où. MB : De Marcel Aymé à présent : "Lhumilité est lantichambre de toutes les perfections". Est ce que tout de même dans ce domaine-là vous ne pensez pas que vous forcez un peu la dose ? JJG : Attends... "Lantichambre de toutes les perfections ".Quest ce que ça veut dire ? (Rires). PL : Comprends pas la question donc c'est pas grave tu sais Non je parle pour moi, je ne comprends pas toutes les questions ! Pardon... MB : Non, vous êtes particulièrement humble dans toutes vos interviews JJG : Non ! MB : Bah si quand même ! JJG : Non, je crois pas être humble non . MB : Si, vous avez dit "je naime pas quon parle de moi, je ne veux pas quon dise que je suis quelqu'un dextraordinaire, que je fais des choses formidables " Le propre dun artiste, quand même, c'est... il aime se faire apprécier ! JJG : Ouais mais jaime ça aussi ! (Rires et applaudissements). JJG : Non, ce que je voulais dire c'est que la part entre lhumilité et la lucidité est très ténue. Et des fois on dit des choses euh Par exemple quand je dis que je suis pas mon chanteur préféré et puis que je trouve quy a des interprètes qui chantent mieux que moi, c'est pas être humble, c'est être simplement lucide. Mais dun autre côté, je pourrais dire que je trouve que je fais bien les chansons pour eux par exemple. Tu vois ? MB : D'accord . Eugène Labiche : "Il y a des circonstances où le mensonge est le plus sain des devoirs." Est ce que c'est votre avis ? Est-ce que parfois, il vous arrive de mentir pour éviter de faire souffrir quelqu'un ? JJG : Réponse en chanson ! J'ai fait une chanson qui sappelle "Ne lui dis pas" et qui est une apologie du mensonge et dans la vie de tous les jours ou du moins de zones dombres. JLB : Marylène dernière citation. MB : Un grand classique maintenant : "la plus perdue de toutes les journées est celle où lon na pas rit" ; quest ce qui vous fait exploser de rire et là encore en dehors de Jean-Luc ! (Rires). JLB : On réglera ça JJG : Vous faire rougir est pas mal aussi ! Euh Non ya plein de trucs qui me font rire. Ouais je sais c'est difficile de dire... je suis pas très bon du tac au tac comme ça MB : Ya pas de noms de personnes que vous iriez voir en spectacle par exemple plutôt que dautres ? JJG : Oh, je vais me tromper. Euh Des fois ya des gens qui me font rire sans faire exprès quoi et en général c'est là où c'est le plus drôle. Ouais ou tu dis" là il blague" ou "là elle blague..." Et heu... bah non ! MB : Bon bah, ça sera la toute dernière... De Charles Morgan : "Il me semble quon résout " JJG : Ah Charles ! MB : " le problème de la vie quand on a découvert ce qui doit prendre le premier rang". Pour vous c'est quoi ? PL : Tu peux me répéter ça pour moi ? MB : Je répète pour Philippe : "Il me semble que lon résout le problème de la vie " PL : Oui. MB : " quand on a découvert ce qui doit prendre le premier rang." PL : Oh, ouais d'accord. MB : Et pour vous c'est quoi ? PL : Non, non, non JLB : (rires) Il veut surtout pas PL : Je veux surtout pas répondre (sourire). On va voir ce quil va dire (rires). JJG : Chais pas c'est difficile de répondre PL : (rires) oui, ça je peux comprendre JLB : Là je suis d'accord avec toi là c'est le genre de c'est quand même pas facile là ! JJG : La chose la plus importante dans lexistence ? Je vais répondre une banalité je sais pas Ne pas mourir par exemple C'est important dans la vie ! (Rires). JLB : Je vous demande dapplaudir Marylène. Merci ! (Applaudissements). JLB : Nous avons noté Philippe, Jean-Jacques et moi que tu avais adapté ta tenue à la couleur du dernier album de Jean-Jacques et ça nous fait vraiment plaisir Marylène. Sois en remerciée. Bravo encore. MB : Oui, jallais dire c'est aussi la couleur de la passion qui est le thème de cette émission. JLB : Et la couleur du sang ! PL : Et de la mouletta ! (Rires). JLB : Très bien ! Nous allons maintenant, si vous le voulez bien, retrouver le trio, si Jean-Jacques tu veux bien te mettre en place... Premier extrait de ce double live qui sort dans quelques jours "Du New Morning au Zénith". Voici "Pas toi" version Fredericks, Goldman et Jones ! [Pas toi] |
(Rires et applaudissements). Voix off : Dans quelques instants, invité de Jean-Jacques Goldman, un prof pas comme les autres, une rencontre de scrabble inattendue, vous en saurez plus sur la tournée des campagnes, la présence des churs de lex-armée rouge et pour plusieurs titres encore Fredericks, Goldman et Jones. A tout de suite après la pub. (Pub). Voix off : Alors suite de lémission spéciale Fredericks, Goldman et Jones avec un autre invité, Michel Schmitt... c'est qui ? JJG : Il se trouve que j'ai un ami, qui au départ est motard, fan de hard rock, donc c'est sur ces choses-là que nous nous, euh que nous nous voyons de temps en temps. Et qui aussi accessoirement (sourire) a fait normale sup., est agrégé de littérature, et a été très longtemps prof dans un lycée, maintenant il est prof de fac et actuellement passionné, presque allumé denseignement et un peu atypique. Alors la question que je lui pose c'est : Bon, sur le plan personnel, je vis de lécriture je vis des mots, jadore lire et tout ces plaisirs-là, ces bonheurs-là, c'est pas lécole qui me les a transmis. Pour moi, ça a été des devoirs. Et le plaisir de la lecture c'est mes parents qui me lont inculqué, le plaisir de la musique, de lécriture, pour moi, c'était des rédactions, des choses comme ça et c'est avec le rock, avec les groupes de banlieue et tout ça que j'ai appris ce plaisir-là. Pourquoi lécole nous ennuie avec ces choses qui sont fascinantes et pourquoi on apprend ça à côté sur des choses sur un contexte personnel ? Michel Schmitt : Euh... ya peut-être entre autres raisons le fait que les cours de français continuent à se fonder dabord essentiellement, peut-être uniquement sur lécrit, et lécrit avec les normes de lécrit, lorthographe, la grammaire, les rudiments de rhétorique, ce qui est assez éloigné de la façon dont on parle et du langage ordinaire des gens. Dautre part si on regarde les en littérature par exemple, les ce quon fait, ce quon étudie, ce sont dabord et avant tout des auteurs passés, il ny a pratiquement pas d'auteur du 20ème siècle et d'auteurs contemporains, en tout cas, au lycée par exemple, il n'y en a pas du tout. Et puis alors, bon ça ce sont deux raisons... JJG : Toi, tu quand tu étais prof de lycée tu mettais des auteurs contemporains ? MS : Non, moi je fais comme tout le monde, je veux pas me distinguer. JJG : Et pourquoi les élèves venaient et étaient passionnés par tes cours, à toi ? MS : Ils étaient obligés ! JJG : Ah ouais (rires) ! JLB : Pour des acteurs, on leur apprend leur métier, on leur donne des cours, est-ce que pour les profs il serait pas utile par hasard de leur montrer un jour : ben voilà, vous devez parler en public, vous devez vous tenir comme ça, faut peut-être pas vous habiller comme ça, des lunettes comme ça, faut peut-être poser la voix, parce que souvent ya des profs MS : Tu naimes pas mes lunettes c'est ça ? JLB : Non, c'est pas ça, je veux dire, mais ya des profs quont des voix JJG : C'est la moustache surtout ouais . JLB : Je nai rien dit On te trouve tous JJG : La fossette aussi (sourire). JLB : (rires). Non mais, c'est vrai c'est important Michel ! MS : Bien sûr c'est très important ! C'est vrai quil ny a pas de formation de lacteur par exemple, et ça se voit bien en ce moment, puisque je ne sais même pas tenir un micro, on ne sait pas On napprend jamais à poser sa voix, or il y a des professeurs, jen suis peut-être peut importe, mais ya des professeurs qui au bout dune phrase empêche toute réception. Je veux dire quil prononce la première heure de cours au début de lannée, et au bout de la première phrase de toute façon, on sait quil ne sera pas écouté parce quil a une voix, un débit peu supportable. Bah, ça ça sapprend, on peut étudier des choses comme ça. JJG : Mais quest-ce qui faut faire alors ? JLB : Oui quest-ce qui faut faire alors ? HD : Oui quest-ce quil faut faire alors ? MS : Mais j'en sais rien moi... JJG : Et qui peut le faire ? JLB : Et qui peut le faire ? HD : Et qui peut le faire ? JJG : C'est quoi, c'est le ministère euh c'est MS : Alors pas moi, pas toi, pas moi, si peut-être moi JJG : Le ministère, les syndicats denseignants, ladministration euh MS : Les ministres, non. JJG : Les contrôleurs là, les MS : Inspecteurs... ! JJG : Les inspecteurs MS : Non plus. HD : Les professeurs non ? MS : Peut-être oui JLB : Le nouveau prof ressemblerait à quoi ? Si demain, vous étiez conseiller, imaginons avant de tout brûler vous imposeriez des cours, des formations, des Pour terminer sur une note totalement optimiste. MS : Alors, c'est une femme, elle a 25 ans Il faut dautres trucs encore ou ? JLB : Non, mais ça sera déjà bien, c'est un bon début hein ? MS : C'est un bon début. Non mais plaisanterie mise à part, il faut des gens qui soient savants, très savants, qui sachent beaucoup de choses dans leur domaine et dans des domaines autour, même dans les choses quils naiment pas. Euh des gens qui soient très savants, des gens qui aient une formation, il faut quil y ait une formation des profs, c'est ce que tu disais à linstant, elle existe mais elle est peut-être insuffisante. Et puis, je radote un peu, des gens qui aient la passion ! JLB : Je vous demande dapplaudir Michel Schmitt... ! Michel, vous êtes toujours prof à Lyon ? MS : Oui. JLB : Très bien, donc une bonne adresse si vous avez envie den savoir un peu plus, sachez que Michel Schmitt habite à Lyon. JJG : Et puis si ils veulent en savoir plus, il écrit des bouquins JLB : Ah oui, c'est vrai ! JJG : en même temps marrant et on apprend beaucoup de choses sur les leçons de littérature. JLB : Je lai pas encore lu parce que je lai reçu tout à lheure mais voilà, donc Michel P.Schmitt "Leçons de littérature, enseignement littéraire au lycée" Volume 1. Depuis, larsenal, nous allons retrouver maintenant Fredericks-Goldman-Jones, si tu veux bien tinstaller, avec les churs de larmée rouge. On va commencer dailleurs avec les churs de larmée rouge et juste après " Serre moi ". Je vous demande de faire une ovation aux churs de larmée rouge ! [Titre des churs de lex
armée rouge et Serre moi] |
JLB : Les churs de larmée rouge et Fredericks-Goldman-Jones ! Ca va ? JJG : Ouais. JLB : Nous allons parler maintenant de la tournée des campagnes. Alors on a déjà vu Jean-Jacques Goldman au Zénith, ce qui est plus ou moins normal, à lOlympia, ce qui est tout à fait normal, et puis là tu as décidé daller au devant des gens qui ne peuvent pas venir te voir dans une grande salle, qui nont pas la possibilité de se déplacer et tu as vraiment envie de faire toi-même le déplacement. Alors comment tes venue cette idée puis comment ça se goupille lorsquon est Jean-Jacques Goldman, c'est pas évident de pouvoir dire je vais aller jouer dans un petit village de 450 habitants sans que à côté de ces villages toutes les personnes qui habitent les villes aient envie de venir te voir. Est-ce que ça doit rester secret ? Comment ça sorganise ? JJG : Bah dabord faut que ça vienne dun désir et on avait eu loccasion de faire une toute petite salle à Paris qui sappelle le New Morning qui est un tout petit club et ça nous a rappelé des choses, ça fait longtemps quon fait des grandes salles et là cette proximité avec les gens, le fait quil y ait que 400/500 personnes, c'est vrai que ça donne une espèce de qualité de silence et dattention qui est différente. Bon, les grandes salles c'est bien aussi parce que ça donne beaucoup dénergie mais là ça nous a rappelé quand on a commencé quoi. Et donc comme la tournée est terminée maintenant, on sest dit, on a eu envie de retourner dans ces tout petits endroits, et puis on sest dit tant quà faire, allons voir des gens quont pas lhabitude de nous voir. En plus ça nous permet nous de découvrir des coins un peu différents, dons on est allé dans des villages, dans des villes ou ya quasiment pas de concert et dans des toutes petites salles. Voilà. JLB : Alors, nous nous avons envoyé notre envoyé spécial, si j'ose dire, qui sappelle Jérôme Anthony, du côté de Thaon les Vosges où vous jouerez le 3 juin, et c'est vrai quà lheure actuelle pas grand monde ne le savait. Donc, nous avons mené notre enquête. Je voudrais remercier les gens de Thaon les Vosges qui ont joué le jeu et à la fin, tu verras que la municipalité a fait de gros efforts (Applaudissements). JLB : Ah, ils ont mis le paquet du côté de Thaon les Vosges ! on les salue, merci beaucoup... et Jean-Jacques, Carole et Michaël vous serez bien là le 3 juin ? JJG : Ouais ouais, ça donne encore plus envie dy aller ! JLB : C'est chouette comme endroit, c'est chouette comme endroit ! La tournée dure combien de temps ? JJG : Oh, ya une vingtaine de dates. JLB : Donc, 20 petits villages privilégiés quoi ! JJG : Oui, 20 petits villages. Ya même des endroits où yavait pas de salle, donc on a fait venir un chapiteau. JLB : Non mais Ca ça mérite des applaudissements ! Merci ! Merci, pour nous. (Applaudissements). JLB : Pour ceux et celles surtout qui veulent en savoir plus sur la vie de Jean-Jacques Goldman, je vais donner vraiment un scoop ! A votre avis que fait-il le soir ou lorsquil a 5 minutes, ou lorsquil a envie de passer un petit peu de temps, figurez vous quil joue au Scrabble ! Oui, oui il joue au Scrabble ! Et nous avons avec nous aujourdhui, un ex-champion de France de Scrabble, qui est le juge arbitre de notre Scrabble, qui sappelle Francis Leroy, que je vous demande daccueillir. Et nous avons Francis Leroy : Bonsoir. JLB : Bonsoir, tu vas bien ? FL : Ca va très bien. JLB : Nous avons décidé donc ce soir comme nous avons deux champions JJG : C'est une plaisanterie ! Ya aucune chance, il est champion de France là, moi je suis FL : Non, non j'ai jamais été champion de France ! JLB : Vice. FL : Oui, jétais vice, et ya quelques années hein ! JLB : Il était vice. FL : Oui, jétais vice c'est vrai JJG : Non mais c'est un grand joueur, moi je suis un petit joueur de banlieue JLB : Oui, mais d'accord mais justement, c'est le moment ou jamais tu vois de JJG : Non, non le challenge c'est dessayer de faire 50% de ce que tu fais non ? FL : Non, non, non eh ! J'ai eu loccasion de discuter un petit peu avec Jean-Jacques avant le début de lémission, je me rends compte quil a un très bon niveau, il a les mêmes références, le même dictionnaire que moi JJG : Non, non ! FL : Ya aucun problème ! JLB : Et sur la tournée tu crois qu'il sentraîne pas ? FL : Oui, il me la dit ! il me la dit. JLB : Les musiciens mont expliqué aussi quils ne faisaient plus que ça. Vous ne jouez plus quau Scrabble en plus ? JJG : On joue beaucoup au Scrabble ouais. C'est un vice. JLB : C'est devenu un vice. Alors nous allons planter le décor comme si on y était et nous allons donc Alors 5 parties de 45 secondes chacune d'accord ? Vous avez le droit de prendre feuille et crayon. Alors en haut à gauche le candidat Jean-Jacques et ensuite Francis. Nous allons vous proposer une première kyrielle de lettres et vous avez donc 45 secondes. Le public peut vous aider. Allons-y. JLB : En tout cas Francis, merci beaucoup. Jean-Jacques nous allons retrouver maintenant Carole et Michael et ensuite nous allons terminer cette émission avec justement Carole et Michael. "Ptit blues peinard" alors comment cette chanson a vu le jour "ptit blues peinard" ? Rappelle toi ! JJG : C'est une ancienne chanson Pff je crois que c'était une face B de 45T à cette époque-là. JLB : "Américain" Ouais. JJG : Ah bon ? "Américain" voilà, qui nétait pas sur un album et qui était vraiment une chanson live, le genre de chanson quon chante dans les loges quoi ! JLB : C'est une chanson quon retrouve sur le double live qui sappelle "Du New Morning au Zénith" ? JJG : Euh oui, je crois oui. On lavait faite au New Morning oui. JLB : Si tu veux bien te mettre en place, ensuite nous allons te proposer quelques artistes et puis tu pourras nous dire quels sont tes goûts musicaux, de Jimmy Hendrix à Patrick Bruel, tout à lheure. Vous restez avec nous. Dans un premier temps "Ptit blues peinard". Fredericks-Goldman-Jones ! [Ptit blues peinard] |
JLB : Fredericks-Goldman et Jones ! (Applaudissements). JLB : Ca me fait plaisir de vous voir Carole, Michael, Jean-Jacques. On va en savoir un peu plus sur vos goûts musicaux. On commence avec cet artiste et toi Michael ! [Jimmy Hendrix "Hey Joe"] JLB : Commentaires Michael, pour toi Jimmy Hendrix ? Michael Jones : Ben, je pense que pour répondre je peux citer une publicité dRTL qui dit : "Nous ne passons pas souvent la messe mais dieu passe nous voir de temps en temps" avec une photo de Jimmy Hendrix. Voilà ce quon pense JLB : Ca ça mérite des applaudissements ! Bien vu ! Deuxième extrait pour Carole Fredericks. Carole, musique [Supertramp "Logical Song"] JLB : Jean-Jacques c'est John Helliwell que tu qui est venu jouer avec toi sur un des albums ? JJG : Oui, le saxophoniste avait joué sur le deuxième album je crois. John Helliwell. JLB : Alors Supertramp, c'est la musique que tu aimes, que tu écoutes ? Carole Fredericks : Ah bah justement j'ai acheté le premier, deuxième et troisième album. Bah voilà. MJ : Le vrai premier ? CF : Non, je sais pas si c'est le vrai vrai, j'ai acheté "Breakfast in America". Je sais pas si c'était le premier MJ : Parce que le vrai premier est inconnu, c'est un album avec des tatouages mais ya que les deux originaux de Supertramp dans cet album-là. JLB : Faut savoir que Supertramp quand il sont venus à Paris la première fois, ils ont joué devant 7 personnes. JJG : C'était au Bataclan ouais. JLB : Au Bataclan. JJG : Ty étais, ty étais ? CF : Ah ben non. JJG : Non non. CF : C'était quelle année ? JJG : Ouh là CF : Je suis arrivée en France quen 79. JJG : Ah ouais. MJ : C'était lancienne équipe. Après ils ont refait une nouvelle équipe avec donc John Helliwell au sax, nouveau batteur, le batteur américain, lécossais à la basse et c'est là où JLB : Encore un écossais à la basse ! MJ : Mais je suis pas écossais non plus ! CF : Gallois ! JLB : Alors maintenant les années disco Jean-Jacques, toi je sais pas si c'est des années qui tont particulièrement marqué. (Chorégraphie de Jean-Jacques et rires). JLB : Par exemple et voilà lexemple que nous avons choisi. [Patrick Juvet "Où sont les femmes ?"] (Sourire de Jean-Jacques). JLB : Le disco ça ta un jour inspiré ? JJG : Ah écoute c'est curieux parce que euh Quand j'ai enregistré mon premier disque avec Taï Phong en 74 un truc comme ça, je faisais mon service militaire, et la nuit je partais parce que jétais pas très loin de Paris pour enregistrer le disque avec les gars de Taï Phong, je faisais le mur quoi ! Et on arrivait dans un studio qui sappelait ICP à Paris, non IP à Paris et c'est Chaque fois on prenait la suite de Patrick Juvet donc c'était deux mondes qui se croisaient, tu vois entre lui et les paillettes, les gars de la disco et nous qui faisions la musique un peu torturée de Taï Phong. Voilà. JLB : Alors on continue par toi Jean-Jacques. Regarde ! [Aretha Franklin "Think"] JJG : Pfff Elle me rend fou elle !! (Rires). JLB : Tu serais prêt à partir 15 jours aux Etats-Unis et suivre une tournée ? JJG : (sourire) Tas des renseignements là ? JLB : Non, je te demande. JJG : Oui, j'ai demandé ça. Euh, ça c'est un de mes rêves vraiment, et je vais le faire parce que elle ne vient jamais en Europe parce quelle a peur de prendre lavion, donc si on veut la voir c'est là-bas aux Etats-Unis. Et je ne lai jamais vu sur scène donc j'ai demandé à son producteur la prochaine fois quelle tournerait et je la suivrai de ville en ville comme ça dans la salle euh Ouais. JLB : (à Carole Fredericks) Pourquoi tu ris ? Tu penses que ça va être difficile pour Aretha Franklin tous les soirs de rencontrer Jean-Jacques ? JJG : Non, non mais elle me verra pas ! CF : Non, pas du tout. JJG : On y va ensemble ! CF : On y va ensemble tous les trois ! JLB : Ah ! Vous y allez ensemble ? CF : Ah oui ! MJ : Y a intérêt oui ! JLB : Alors lextrait suivant ça vous concerne tous les trois. [IAM " Je danse le Mia"] JLB : Michael ? MJ : "Ce soir on nous met " Euh non (Michael se plante dans les paroles ce qui provoque des rires dans le public). MJ : Euh, ouais j'ai habité très longtemps près de Marseille donc jétais Jentendais très souvent IAM parce que c'était pendant un moment le thème de lOlympique de Marseille dans le stade. JLB : Jean-Jacques ? JJG : Ouais c'est là quon se rend compte quon est vieux quoi parce que CF : Oui, il parle de lui parce que moi jécoute le rap jachète aussi, hein ! Jaime beaucoup IAM, Mc Solaar, Salt and Peper, (parlant de MJ et JJ) hum, ils sont vieux ! (Rires). MJ : On peut peut-être discuter sur le côté musical mais par contre je crois que c'est le propre de tous les groupes de rap aujourdhui c'est le texte qui reviens qui prend le dessus de la musique mais bon Moi je suis musicien dans lâme donc je joue un instrument de musique et j'ai du mal à accepter quand c'est des échantillonnages euh à droite et à gauche. CF : Non, mais MJ : Bon, c'est la seule critique que je peux faire sur JLB : Je crois quy a une objection sur ta gauche CF : Non, non mais c'est vrai ce quils disent, mais ya de plus en plus de groupes de rap où ya des vrais musiciens qui jouent et ils chantent sur une moitié et rappent sur lautre moitié [Groupe Triangle] JLB : Alors ça ça se passait dans les années 70, yavait deux groupes peut-être trois MJ : 71 ! JLB : 71 exact. Yavait Martin Circus et Triangle, yavait également Magma je crois à lépoque MJ : Yavait Total Issue, yavait Magma, yavait bon plein de petits groupes JJG : Variation MJ : Ouais Variation euh C'était JLB : Vous en gardez quels souvenirs de cette période-là ? Michael ? MJ : Euh Les Charlots euh Non, non ! Les Charlots c'était un groupe aussi JLB : C'est vrai ? MJ : Dailleurs dans le fameux film, ya un film français où ya Martin Circus, je crois que c'est un film des charlots JLB : Exact c'est un film des charlots MJ : Et ya une compétition de groupes où ils finissent en détruisant tout le matériel JLB : (à Jean-Jacques) Triangle, ça faisait partie des gens que tu écoutais ? JJG : Ouais ouais c'était lépoque où on jouait tous dans des groupes quoi. C'était un peu nos grands frères. JLB : Prochain extrait. [Patrick Bruel "Casser la voix"] JLB : Carole ? CF : Pourquoi moi ? (rires) Demande à Michael ! Mais c'est Patrick Bruel ! C'est la grande chanson qui vraiment la propulsé dans le grand succès et tout ça JLB : Tu as déjà travaillé avec lui ? CF : Oui, mais au début, quand juste après "Jen ai marre de cette nana". Il a fait un album j'ai fait les churs sur 3-4 chansons. JLB : (à Jean-Jacques) Commentaires ? JJG : Moi, il suffit que quelqu'un soit vraiment attaqué de toute part et quil soit traîné dans la boue pour que je le trouve sympathique donc euh JLB : Alors le prochain vous allez le trouver sympa aussi [Michael Jackson] JLB : Oui, Carole ? CF : Ah ! Michael Jackson je le connais depuis les années 50 à la télévision aux Etats-Unis ! Donc, c'est vrai jaime beaucoup, c'est un grand grand musicien, un grand compositeur. Il est un peu bizarre mais nous tous on est tous un peu bizarre aussi hein ? JLB : Michael ? MJ : Mais hier on était à table, on discutait de chanteurs et quelqu'un mavait dit : "Mais comment c'est possible que quelqu'un fête ses 20 ans de carrière à 40 ans ?" Lui, il a déjà fêté ses 20 ans de carrière ! Non, c'est Bon moi c'était les Jackson Five quand jétais petit et bon ça JLB : Vous êtes allés le voir en concert ? Tes allé le voir Jean-Jacques ? JJG : Ouais. JLB : Et ? JJG : Bon, c'était à Londres dans un stade immense, moi jy vais plus dans ces conditions, on ny voit rien ! Autant le regarder à la télé quoi ! JLB : Dernier artiste et puis ensuite nous allons passer à autre chose, nous allons parler des années 60 maintenant. Là c'est un titre de 70, je le dis parce que Michael sy connaît dans les dates, regardez ! [Sheila " Les rois mages "] JLB : Alors la chanson française dans les années 60 ? JJG : Bah, nous on connaissez pas hein ! Là ça nous intéressait pas du tout ! C'est la même Faut dire que c'est contemporain aux Beatles, aux Rolling Stones, à Teigners After, à Deep Purple et tout ça. Donc on écoutait pas et on était branché strictement à 100 % sur ce qui se passait aux Etats-Unis, sur Jimmy Hendrix tout ça qui était une révolution et à la limite on connaissait pas ça. Enfin, les musiciens MJ : Bah, on connaissait mais les versions originaux parce que faut dire que à cette époque-là, yavait très peu dartistes français créatifs dans la musique moderne. C'était ce quon appelle des covers c'est-à-dire quils prenaient des chansons, des succès à létranger et ils les rechantaient en français. JLB : Michael, je te vois venir, dans 2 minutes tu vas me demander qui a fait la version originale des Rois Mages, non ? Tu vas pas me demander ça ? MJ : Non, même pas. JLB : C'est bien merci, Michael. (à Jean-Jacques) Tu le savais ? JJG : Ca doit être un groupe genre les Chrystals ou un truc comme ça ou JLB : Middle of the Road. JJG : Ah bon... JLB : C'était un groupe hollandais à lépoque. JJG : Ah ! Tu me poses la question parce que tu le savais ! (sourire) JLB : Je métais dit Michael va me le demander donc je vais le préparer MJ : Ecossais Middle of the Road !! JLB : C'est ça MJ : Ecossais JLB : Ecossais Middle of the Road !! Je vais me reprendre.... MJ : Tu sais ce que ça veux dire ? JLB : Ecossais ? MJ : Non, Middle of the Road ! JLB : Au milieu de la rue? MJ : Non, c'est une Middle of the Road c'était la musique JJG : Entre la variété et MJ : C'était entre la variété et la pop. C'est à dire que c'était de la variété quoi ! JLB : De la vraie variété MJ : Voilà, chanson Middle of the Road c'est entre deux eaux quoi ! JLB : Quest ce quils sont devenus ? Ils existent encore ? C'est terminé, c'est fini ? MJ : Alors ça ça fait trop longtemps que je suis en France hein ! JLB : D'accord. Nous allons maintenant parler de
vos rapports avec les fans, c'est vrai que on peut souvent te reprocher de pas savoir
grand chose sur toi et sur vous en général. Alors nous avons mené une petite enquête,
nous sommes allés chez une fan qui habite la région et qui a bien voulu nous ouvrir la
porte de son appartement pour nous parler justement du phénomène Goldman. |
[Reportage] (Applaudissements). JLB : Emouvant hein ? JJG : Ouais elle est adorable ouais... JLB : Tu veux répondre à la question, ou pas ? JJG : Euh, à quelle question ? (Rires dans le public). JLB : Comment fais tu pour protéger ta famille à ce point là, c'est à dire que c'est vrai quelle se pose des questions, elle sait que tu es marié, que tu as des enfants mais ça sarrête là. Et puis, comment fais tu quand les gens veulent en savoir un peu plus ? C'est pas facile toujours de JJG : Je crois pas que les gens veuillent en savoir plus. Non, jcrois Ya certaines personnes probablement, ya un public pour ça, ya des journaux spécialisés, mais globalement les gens sont pas curieux comme ça, ils sont très respectueux de la vie des autres. Je crois. JLB : "Chansons du monde." Si vous nous
proposiez maintenant "chansons du monde", parce que tout doucement
lémission touche à sa fin. Je suis désolé mais à un certain moment va falloir
quon se quitte. Si vous voulez bien nous le proposer ensuite, juste après, j'ai une
double petite surprise mais très très sympa. Si vous voulez bien vous mettre en place
dans un premier temps, Jean-Jacques, Carole et Michael. Michael ? Tu joues de la
guitare comme un dieu ! Je vous demande dapplaudir Fredericks-Goldman et
Jones ! |
["Que disent les chansons du monde ?"] JLB : Fredericks-Goldman-Jones ! Il faut préciser quau son, ya un monsieur que je vous demande dapplaudir également qui sappelle Andy Scott ! Nous sommes dans cette salle de larsenal à Metz et euh avant de terminer cette émission, comme nous sommes en Lorraine, nous voulions vous rendre aussi hommage à travers Emmanuel Ory qui comme toi Jean-Jacques a fait du violon. Chais pas si toi Michael, tu en as fait du violon ? Non, jamais, guitare essentiellement ? MJ : Ca ma jamais tenté non JLB : (sourire) D'accord. Donc Jean-Jacques je te propose de lécouter, de lui poser peut-être une ou deux questions après. C'est pas facile pour lui, en tout cas il a relevé le défi, il a 12 ans et je vous demande dapplaudir Emmanuel Ory du conservatoire de Metz ! (Il joue "Comme toi" sous le regard attentif de Goldman). (Longs applaudissements). JLB : (à Emmanuel Ory) Ca va ? Emmanuel Ory : Oui. JLB : Jean-Jacques ? JJG : Bah, écoute moi j'ai fait du violon, alors je mesure vraiment le travail que ça a été et le talent quil a parce que c'est un instrument impossible à jouer ! C'est vraiment euh des cordes sur du bois qui sont et puis c'est un archer qui fait vibrer les cordes. C'est vraiment extrêmement, c'est vraiment très animal quoi ! Et ça demande une maîtrise incroyable. Quel âge tu as ? EO : 12 ans. JJG : Ouais 12 ans c'est impensable quoi de jouer comme ça ! JLB : Est-ce que tu joues par plaisir ou est-ce que c'est ta famille qui ta proposé justement de suivre des cours de violon ? Comment ça c'est passé ? EO : Ah bah moi jaime bien le violon. Au début je savais pas au début linstrument mais on me la fait connaître. C'est mon frère surtout. JLB : Toute la famille est musicienne chez vous ? Vous jouez tous du violon ? EO : Non, mon frère du violon et puis ma sur du piano. JLB : Et le père ? EO : Bah il a fait un peu tous les instruments. JLB : D'accord. Bah je vous demande encore dapplaudir Emmanuel Ory. Merci beaucoup ! Nous aussi en Lorraine on voulait vous offrir un petit cadeau. Alors ya eu lalbum JJG : Je pensais que tallais nous offrir une spécialité de la Lorraine, Patricia Kaas ! (Rires). JLB : Ah ! JJG : Non ? JLB : Ca peut se faire ! Est ce quon a le numéro de téléphone de Patricia Kaas ? Ca sera une autre possibilité. Mais là donc nous avions, enfin nous avons à vous proposer quelque chose qui vient dêtre fini ya à peu près ¼ dheure, alors josais pas trop vous proposer ça Alors bon, nous aussi en Lorraine on voulait donc vous dire merci et c'est quelque chose qui nous fait vraiment plaisir. Alors c'est vrai que c'est pas toujours facile, faut avoir des idées, alors nous avons demandé aux fonderies de Hugonin. Bougez pas. (Il se lève et va chercher le cadeau derrière le canapé). JLB : Bougez pas hein ! C'est vrai que au début quand on a reçu les deux premiers albums c'était pas facile (Rires du public alors que JLB narrive toujours pas à sortir le cadeau). JLB : Mais on voulait vraiment vous faire plaisir et vous offrir ceci ! (Il sort la pochette de "Fredericks-Goldman-Jones sur scène" en métal et en grand format). Public : Oooooh ! (Jean-Jacques en siffle dadmiration et brandit la pochette comme un trophée puis le passe à Carole et Michael). JLB : Ouais ouais ouais ouais !!! Voilà ! JJG : Bah merci beaucoup hein ! JLB : Pardon ? JJG : Merci beaucoup ! JLB : Bah c'est fonderie Hugonin ! On a fait un petit bout tous ensemble. Je voulais simplement vous dire à tous les trois que ça me fait vraiment plaisir de vous voir régulièrement. J'ai pas la prétention de faire partie de vos amis mais en tout cas vous faites partie des miens ! CF : Merci beaucoup. (Goldman semble flatté
Tout le monde se lève sous les
applaudissements et Jean-Jacques mime une guitare. Générique de fin : Les voix
bulgares de "Fermer les yeux"). |